Sites d’intérêt pour les Cris (1 %)

En 2002, chaque maître de trappe a été appelé à identifier sur son aire de trappe certains sites d’intérêt particulier. Les maîtres et leur famille avaient la liberté d’identifier les sites de leur choix.

Ces sites peuvent inclure des camps permanents et saisonniers; des sites traditionnels, culturels et sacrés, et lieux de sépulture; des lieux de cueillette des petits fruits; des sites archéologiques ou à fort potentiel; une extension de bandes protectrices; des sentiers de portage; des tanières et caches pour la faune; des sources d’approvisionnement en eau potable.

Les activités d’aménagement forestier ne peuvent pas être réalisées sur les sites d’intérêt, identifiés et cartographiés par les Cris, à moins que le maître de trappe en convienne autrement. Dans ce cas, ils bénéficient de mesures de protection et de normes d’intervention particulières. La superficie totale des sites d’intérêt ne doit pas dépasser 1 % de la superficie totale de chaque terrain de trappe incluse dans une unité d’aménagement forestier (UAF).

Conservation de territoires forestiers d’intérêt faunique pour les Cris (25 %)

Pour maintenir ou améliorer l’habitat d’espèces fauniques très importantes (orignal, martre, castor, lièvre, poisson, caribou, perdrix), des portions de chaque terrain de trappe bénéficient d’une protection particulière pour améliorer le niveau d’harmonisation entre les activités d’aménagement forestier et les activités traditionnelles (incluant les activités de chasse, de pêche et de trappe).

La localisation de ces territoires d’intérêt faunique identifiés en 2002 est placée sous la responsabilité immédiate du maître de trappe cri. Leur superficie doit en principe couvrir 25 % de la superficie forestière productive de chaque terrain de trappe incluse dans une UAF, sans toutefois excéder ce pourcentage.

À l’intérieur de ces territoires, les coupes en mosaïque sont les seules à être pratiquées, à moins que de meilleures techniques ne soient développées pour protéger les habitats fauniques. La superficie soumise annuellement à la récolte peut dépasser les rythmes annuels si, sur une période maximale de deux ans, la superficie totale récoltée respecte la somme de ces rythmes annuels.

La localisation des blocs de forêt résiduelle à conserver est effectuée par le Ministre en concertation avec le maître de trappe cri. Ces blocs sont répartis de manière à favoriser le maintien d’interconnections entre eux. La forêt résiduelle doit être laissée sur pied pour une période suffisamment longue afin que sa régénération atteigne une hauteur moyenne minimale de sept mètres.

L’implantation de grandes routes d’accès pour exploiter la forêt doit faire l’objet d’une attention particulière.